La Ville
de Vinon sur Verdon met la dernière main à la
création d’un centre social, dont l'assemblée constitutive est fixée au 29 mars 2012.
Au-delà des
activités tournées vers l'Aide Parentale, la Petite Enfance, la Lutte contre la Violence, l'Aide au Troisième Âge, ce centre développera deux secteurs :
La
Médiation Culturelle, qui devra favoriser les relations entre groupes d'origines différentes, améliorer le « vivre ensemble » et l’accès à la culture pour tous.
La
Médiation Sociale, destinée à aider les personnes dont l'intégration sociale est handicapée par des difficultés dans la pratique orale et/ou écrite de notre langue.
Il s'agit là de mettre en
place trois filières de formation :
Français langue
étrangère : Elle concerne des
populations d'origine non francophone, ayant un niveau d'instruction correct, mais devant améliorer leur pratique orale et écrite de notre langue,
Alphabétisation
: Elle concerne
des populations d'origine non francophone devant, elles aussi, améliorer leur pratique orale et écrite, mais ayant un niveau d'instruction faible ou nul,
Lutte contre
l’illettrisme :: Elle concerne des
populations francophones, en difficulté vis à vis de l'écrit (lecture et écriture).
Pour remplir
leur mission, les bénévoles enseignants trouveront une aide auprès du Centre. Celle-ci sera fournie par du personnel salarié et/ou des bénévoles
disposant eux-mêmes de la formation nécessaire et mettant à leur disposition les outils et la documentation pédagogique adaptés.
Vous avez du temps, vous êtes bénévoles, vous souhaitez nous aider dans la fialisation de notre organisation comme dans les actions de formation proprement
dites ?
Rencontrons-nous et
parlons-en lors du
Forum le 29 MARS
à partir de 17h30
suivi par
l'Assemblée Générale Constitutive à 19 h
Salle
des fêtes de Vinon
____________________________________________________________________________
Pour tous
renseignements : pierrecurutchet@aol.com
florence.chapelier@orange.fr
Soirée Gens de Pays à La Grande Bastide.
Elle surgit au bout du long chemin qui trace sa faille au milieu de la forêt de
chênes. La ferme des Marzloff est la première de ce côté du plan de Brauch. On l'appelle La Grande Bastide. Certainement parce qu'elle est imposante
mais aussi parce qu'elle est en Provence et peut-être parce qu'aux temps reculés des Templiers, elle devait être un lieu très important et stratégique. Elle a l'allure d'une bonne forteresse qui
s'appuie sur son mur ouest, minéral rempart, aux agressions d'un Mistral qui lutte contre elle depuis plusieurs siècles.
La Grande Bastide guette la route qui va de St Julien lou Mountagnier à Mountmeyan. Elle est juste au bord de la plaine avec, à
l'est vers le bois de Mala Soque, La Rabelle et sa soeur jumelle La Vicence et elle s'adosse à la colline de Bled, cétacé végétal qui lui fait un
écrin de verdure. Elle voit aux confins de ce Haut-Var, qu'elle symbolise à merveille, les Préalpes calcaires.
C'est en ce lieu privilégié que les Gens de Pays ont décidé de planter leurs tréteaux pour une soirée musicale et amicale.
Marie-Christine et Benoît Marzloff, les généreux propriétaires du lieu, sont nos hôtes d'un soir, entourés de leurs amis.
Accueillis dans ce qui fut, autrefois, une "fénière" où des générations de paysans serrèrent le foin récolté dans la plaine,
environnés d'innombrables lucioles de paille brillant dans les rayons de soleil qui entraient par les "fenestrons", nous partageâmes un apéritif offert par nos hôtes. La charpente restaurée
résonne encore des accords de guitare de Jean-Louis et du frottement sur les cordes de l'archet de Nigel. La musique du duo complice et généreux accompagna le vin rosé et le pastis qui libèrent
la parole.
Les provisions tirées du panier nous permirent de partager tartes, omelettes, salades, cakes…Peu avant le fromage, nos modestes
mais merveilleux musiciens accompagnèrent Anita, Edwige, Jurien et Jean qui, en une chorale impromptue, nous interprétèrent quelques chansons du répertoire.
La complicité de Jean-Louis et de Nigel n'avait d'égale que la foi et l'engagement des choristes d'un soir.
Si le dessert fut pris "presto" ce ne fut pas par manque de choix mais parce que nous étions tous impatients d'entendre la suite
et le brio, la classe de notre duo, nous récompensèrent au-delà de nos espérances. Nous connaissions les dons de musicien de Jean-Louis, nous appréciâmes ses compétences de compositeur et de
parolier. Nous connaissions moins la grande expérience de Nigel et nous pûmes apprécier ses émouvantes interprétations dont deux dédicaces intimes qui apportèrent à cette soirée amicale, le côté
tendre et affectueux des deux artistes qui prenaient un immense plaisir à jouer les yeux dans les yeux.
On ne peut pas clore cette soirée sans dire une note sur les Barjacaïres du Verdon qui interprétèrent, à capella, deux chants
provençaux et, la voix sud-américaine de Mariana envoûtante.
La conclusion de cette soirée à la bonne franquette
revenait à Benoît qui, en hôte parfait, sut remercier tous les acteurs et les participants avec un merci tout particulier au duo des musiciens qui ne rangèrent leurs instruments que pour donner
l'heure de départ.
Sur la Grande Bastide, le ciel épuré par un Mistral qui avait capitulé, étendait ses myriades d'étoiles et la forêt endormie, un
moment perturbée par les chevaux des modernes carrosses, retrouva son calme.
Mati et le vin.
"Je souhaite vous convier à une sorte de balade un peu sensuelle, un peu gourmande dans l'univers du vin, de son histoire, de sa symbolique."
Mati nous a donc emmenés, agrippés à sa robe couleur de grappe de raisin, à travers l'histoire, de la mythologie à l'époque moderne, à la découverte du vin , du côté
des Femmes.
S'il me fut donné d'entendre que les femmes : " pour toutes sortes de raisons religieuses, morales, économiques, politiques " eurent des relations compliquées avec
le vin, mon expérience et la démonstration de Mati me fondent à dire qu'il n'en est plus rien et qu'elles savent bien en parler, bien le faire et bien le boire.
Mati a eu l'excellente idée d'appeler les témoignages de grands écrivains, dont la grande Colette, et la délicatesse de faire lire leurs textes à ses amis. La
respiration littéraire lui permettant, à chaque fois de rebondir et de récupérer un auditoire conquis à sa cause et à celle du breuvage béni des dieux.
La dégustation fut un moment privilégié de la soirée parmi d'autres. Elle nous permit, sous la baguette de Robert, de découvrir, de reconnaître et d'apprécier les
crûs choisis.
Sans que cela prenne l'allure d'une bibliographie, quoique toutes les bibliographies ne soient pas aussi digestes que celle-là, voici la liste des vins
goûtés:
- un Chardonnay bio 2010 de Mme Odile Cavard ; Les Beynes mis en bouteille au Puy-Ste Réparade au domaine de Mas Thibert.
- un rosé de Loire 2009 mis en bouteille pour les Celliers des Terres de Loire.
- un Beaujolais-Villages 2009 mis en bouteille par Thorin à Quincié en Beaujolais.
- un Syrah d'Elodie Dieudonné, médaille d'or du concours des Féminalise de Beaune en 2011 et mis en bouteille au domaine de Cantarelle à Brue Auriac.
- un Gewurztraminer 2007 de Lucien Albrecht mis en bouteille à la propriété à Orschwihr.
Et, cerise sur le gâteau, un flacon tiré du sable de la cave de nos hôtes d'un soir lumineux :
- un Chambolle Musigny de 1996 de Morin Père et Fils, négociants à Nuits-St-Georges.
La soirée, sous les platanes et près de la source des Gleyes, se continua par une "auberge provençale" pendant laquelle la dégustation de bonnes bouteilles de nos
adhérents accompagna tartes, soupes, flans, pizzas...
Le prochain rendez-vous est, au même endroit, même heure, le 14 août pour un apéritif suivi d'une auberge provençale et baletti.
Café-philo au Lavoir des Gleyes.
Sous les platanes et au-dessus de la source des Gleyes, nous étions quelques uns à discourir
sur le Candide de Voltaire. Après une discussion amicale et philosophique, la soirée s'est continuée par un pique-nique dans une ambiance bon-enfant.
La prochaine réunion se tiendra en septembre, dans un lieu à décider, sur un sujet secret. Le
secret sera levé le jour dit. En effet, il fut décidé que le sujet de discussion serait choisi par tirage au sort parmi les sujets proposés par les participants à la controverse. Chacun qui le
souhaite arrive avec son panier repas et son sujet et hop, c'est parti ! Encore une soirée agréable en perspective.
BALADE dans les ALPES.
Pierre, en verve, avec faconde et humour se demande Pourquoi ? Il utilise la technique des cinq
pourquoi ( five why's) à la base de la recherche de la qualité et c'est bien de cela qu'il s'agit, concernant les rapports et les liens qu'entretiennent et tissent Les Gens de Pays! Mais
puisque c'est Pierre, et que lui c'est lui et que c'est pour cela que nous l'apprécions tant, il transforme l'exercice en six parce-que que j'utiliserai sans modération
pour illustrer nos deux journées. Christian.
nb : Merci, encore une fois, aux adhérents
conférenciers, organisateurs, guides, auteurs qui font vivre et animent l'association.
POURQUOI …?
Pourquoi après Prapic, après l’Eychaudas, après les Bans, après le Glacier Blanc,
pourquoi, après tant de soleils, tant de superbes sorties montagnardes et tant de moments de plaisirs partagés, nos deux derniers jours dans de Hautes Alpes si pluvieuses me laissent-ils un tel
sentiment de plaisir ?
Pourquoi ?
Un éphémère célibat, partagé avec ceux de Patricia et de Marie-Odile ? On en rêverait, bien sûr ! Mais, belles dames, ne vous formalisez
pas…Quelle que soit la qualité de nos moments communs, les présences de Colette, de Jean-Pierre et de Claude ne m’auraient sans doute apporté que plus de plaisir encore.
Le punch et le nougât de Migonnet…? Ça peut jouer…Ils étaient fameux et on s’en souviendra…
Les moments d’étonnements à la découverte des mines d’argent ? Etonnement par l’histoire de la mine, par son fonctionnement. Prise de
conscience des conditions d’exploitation tout au long de ses deux vies. Etonnement, pour finir, par la découverte d’une
oeuvre sans connaître le dis cours de l’artiste, mais étonnement sans doute plus grand encore à la découverte du discours en question…
On commence à cerner, mais il n’y a sûrement pas que ça…
La contribution, même modeste, apportée à la pollution générale par l’un des écologiste les plus intégristes
que j’aie jamais connu, montant pour la première fois dans un 4X4 Diesel pendant plusieurs dizaines de kilomètres, sur mon invitation ?
Là, sans doute, ça commence à compter sérieusement…
La majesté de la cathédrale d’Embrun, les ocres et roses de
l’Abbaye du Boscodon, ses bardeaux, la beauté de ses charpentes en mélèze et la perfection de la restauration en cours ? Bien sûr, bien sûr, superbe… Mais ce n’est sûrement pas tout…
La sémantique originale d’Yvette et de Bernard, qui s’obstinent à
nommer “apéritif d’accueil” une somme de gourmandises propres à faire passer pour médiocre pitance le pique-nique le plus copieux de n’importe lequel de leurs convives ?
A l’évidence, la qualité de leur accueil tient une énorme place dans le plaisir de toutes ces
promenades… Ils la renouvellent chaque année, avec la même chaleur et la même générosité… Alors, cousins, c’est certain, votre
part dans ce plaisir est énorme et prépondérante. Là, on est dans le vif des raisons, et merci pour tout ça.
Mais il y a sûrement, cette année, autre chose encore…
Ah ! …Le pique-nique sous la pluie ! A peine protégés par les
arbres, voilà… Là, Je crois qu’on touche au but…
Je ne sais pas qui, devant la pluie du matin, a eu le premier l’idée de remplacer la marche montagnarde
initialement prévue par la visite de l’Abbaye du Boscodon. Je ne sais pas non plus qui a enrichi cette idée par celle d’un arrêt à Embrun… Je sais en revanche que l’unanimité a été immédiate. Je sais aussi
que, malgré tous ses efforts, même la pluie n’a su gâcher ni cette improvisation réussie ni notre plaisir d’être ensemble.
Et je crois que, le temps avançant, ce plaisir se renforce à chacun de nos nouveaux partages.
Il peut neiger l’an prochain en juin à Pelvoux, j’y retournerai.
…Et j’espère que Colette pourra venir.
Pierre
Causerie de Michel Parisien "Le rire et le sourire".
Michel Parisien s'engageait, jeudi, à nous faire rire et sourire. Il y
parvint par sa bonhomie et son travail de préparation car rien n'est aussi sérieux qu'une causerie sur le rire.
Après quelques définitions où il fit appel à Larousse; Littré et autres gens sérieux, il nous donna de nombreuses citations qui,
toutes, essayaient de définir le large spectre de ce que peut être le rire.
Passant ensuite aux travaux pratiques, il nous fit jouer avec les palindromes, les anagrammes, les charades, les rébus…
Prenant soin de la pudeur de certains d'entre nous, il brandissait un carré blanc de
taille respectable jusqu'à ce que les contrepèteries viennent jeter le trouble et le rendent obligatoire.
Le but avoué, celui de faire rire, fut atteint et la soirée passa vite dans une ambiance légère et confiante rappelant des
souvenirs de potaches ou de réunions festives.
De nouveau, le bureau de Gens de Pays, réaffirme sa reconnaissance à tous ces adhérents qui par leur implication, leur travail, le
prêt d'un matériel vidéo, l'aide organisationnelle nous permettent de passer ces moments d'échanges amicaux.
L'association n'atteint son but que dans ce cadre, soyez-en tous remerciés.
Michel vous propose, sur la demande d'adhérents conquis, la bibliographie qui lui a permis de préparer cette causerie :
- Pour tout l'or des mots de Claude Gagnière, ed:bouquins
- le rire de Henri Bergson, ed:PUF
- Les pensées d' Alphonse Allais
ed:le cherche midi
- L'os à moêlle de Pierre Dac ed: grand livre du mois
- Les pensées de Pierre Dac ed: grand livre du mois
- L'art de la charade à tiroirs de Luc Etienne
ed: Jean jacques Pauvert
- L'art du contrepet de Luc Etienne ed:har po
Amitiés
Michel
Soirée conférence-débat "l'Art de Bien Vieillir" de Robert Françon.
Hier, nous étions réunis autour de Robert pour assister à la conférence-débat au cours de laquelle Robert souhaitait ouvrir le débat sur l’Art de Bien
Vieillir!
L’assistance, peu nombreuse mais intéressée, écouta pendant trente-cinq minutes l’exposé complet des pratiques et de comportements qu’il est d’usage de
s’approcher, le plus possible, pour profiter de ce qu’il a appelé le troisième âge et bien préparer le quatrième. Le match de football des zéros ( ce n’est pas moi qui le dit mais Michel Platini,
le charismatique président de l’Union Européenne de Football, lors de son discours d’intronisation. Tout le monde aura compris qu’il parlait des « héros qui font rêver » tant il est vrai que dans
le monde du sport les qualificatifs se ramassent à la pelle mais, ce lapsus ne pouvait pas être plus révélateur de la part du Président d’un association sportive où les zéros sur les chèques
remis aux footballeurs s’alignent toujours plus nombreux avant la virgule!) France- Luxembourg a probablement gardé au chaud des quidams qui ont pris, au pied de la lettre, la recommandation de
la pratique sportive. Robert, cependant, nous avertit qu’il ne fallait pas abuser de la TV!
La discussion ensuite, nous permit de faire partager des expériences, des interrogations; nous nous interrogeâmes, par exemple, sur la dépendance liée au
vieillissement en fin de vie. Même si « bien vieillir » n’a pas la même signification pour tout le monde, les « recettes » de Robert sont indiscutables et il a pris soin de dire, à plusieurs
reprises, qu’il n’en était que le communicant. A chacun de trouver son chemin!
Remarquons que les associations sont un lien social qui participe au bien vieillir. Les activités qu’elles proposent peuvent faire sortir de l’isolement et apporter
un utile dérivatif.
La prochaine réunion proposée par un adhérent de Gens de Pays se tiendra à la salle Fontvieille, le 2 juin 2011 à 20H30 et elle aura le RIRE pour sujet. Vous aurez
d’autres précisons sur cette soirée dans le blog.
Encore merci à nos adhérents qui s’investissent pour animer ces soirées!
Café-philo
Chez Jean, comme d'habitude.
Nous nous trouvâmes sept, autour de dix-sept heures, pour parler du désir!
Nous ne le regrettâmes pas, tant l'échange fructueux, se révéla amical, intéressant et enrichissant.
La tasse de thé, bienvenue, n'était pas là pour nous réchauffer, nous n'en avions nul besoin.
Nous avons décidé de nous retrouver le mercredi 27 avril à 18 heures pour un ouvel échange sur:"Etre ou paraître, être ou
avoir"
Un don pour une vie.
C’est le titre de la conférence de Jean Fogliani.
Une quarantaine d’amis s’étaient réunis à la salle des fêtes pour écouter Jean qui nous a fait partager, pendant plus de trois
heures, son expérience de praticien du prélèvement d’organes.
Après avoir donné les définitions de la morale et de l’éthique, il
put définir ce que signifiait la bioéthique avec ses exigences, ses principes sur le territoire français ; ensuite, tout son discours fut axé sur les aspects médicaux et éthiques
qu’entraînent les prélèvements d’organes, de tissus ou de sang.
Il s’appuya, bien sûr, sur sa longue expérience de chef du service de réanimation de l’hôpital de Chambéry mais aussi sur la
projection d’un film mettant en scène des receveurs et des donneurs qui exposèrent leurs souhaits, leurs inquiétudes, les interrogations, leur refus passager, la difficulté d’accepter comme celle
de donner un organe.
Ce genre d’exercice, hormis le fait que cela est une occasion de se retrouver ensemble, permet à chacun de faire le point sur un
sujet de société. Il faut donc remercier nos adhérents qui s’investissent pour nous proposer ces soirées toutes intéressantes, captivantes qui sont la justification de l’existence de
l’association des Gens de Pays.
(merci à J.Sorret
pour le prêt de son matériel vidéo et à celles et ceux qui sont restés, après la conférence, pour ranger les chaises et laisser la salle comme nous l'avions trouvée.)
La musique
« Ma vie appartient aux autres et pas à moi, et ces autres sont la musique
et ma famille » disait Joseph-Ermend Bonnal de lui-même et, s’adressant à des collégiens, il militait pour une musique qui élève les cœurs, les âmes « aimez la musique si vous voulez
qu’elle vous aime et vous comprendrez qu’elle constitue l’un des plus sublimes trésors … »
Si je commence la relation de cette soirée par Ermend Bonnal¹ c’est parce que notre conférencier d’un soir et ami pour toujours, Pierre
Curutchet a eu la très amicale attention d’associer à cette soirée musicale, musicologique devrais-je dire, le grand père de Cécile en la clôturant par quelques notes de l’une de ses œuvres. Je
vais continuer les remerciements et les signes d’amitiés et d’affection que nous partageons avec nos amis de Gens de Pays, en signalant la part discrète mais néanmoins pertinente d’Yvette au
clavier et le concours très spécialisé du toubib Jean qui endossa, pour la circonstance, le costume du neurologue.
Merci aussi à Migonet et à Serge pour le prêt de matériels à une association peu riche mais non mendiante.
Avec passion, Pierre nous a emmenés, comme il l’a souhaité et comme son travail de préparation à cette conférence qu’il a voulue pour
nous l’y conduisait, dans le monde des sons. Après quelques définitions qu’il faisait siennes et qu’il posait en préalables à sa « démonstration », il déroula, selon la théorie de la
dissonance cognitive, des données qui, dès l’abord, ne s’accordent pas et qui demandent un effort pour les faire mieux comprendre. C’est la gageure de cette soirée riche et instructive.
Nous avons pu écouter, bien rythmés par des extraits d’oeuvres, selon un tempo ménageant
des intervalles de respiration, des discours d’une grande intensité couvrant plusieurs gammes de sémantèmes de l’oreille au cerveau, du bambou au clavecin. Il nous reste suffisamment de neurones
pour apprécier toute la richesse de l’exposé même si le profit que chacun de nous en a tiré lui est propre mais, n’en est-il pas ainsi de toutes les « aventures » intellectuelles. Nous
sommes sortis de l’exercice plus instruits que nous y sommes entrés et le mérite en revient à nos adhérents-conférenciers qui ne reculent devant aucun obstacle.
De Pythagore aux modernes en passant par l’italien Zarlino*, des chants grégoriens à la musique dodécaphonique via la musique baroque,
des certitudes mathématiques à la recherche, du bruit à l’harmonieuse composition d’une musique savante, Pierre nous a présenté sa vision de l’écoute musicale et je me fais l’interprète des amis
qui l’entouraient, hier soir, pour lui dire toute notre amitié et nos remerciements.
Qu'ajouter que nous ne vécûmes pas ensemble? Si ce n'est la fin de soirée qui nous a permis de continuer l'échange entre presque tous
les participants et en regrettant que tous ne puissent rester. Des agapes certes modestes mais qui nous permettent, toujours, de partager un moment avec le regret, toujours le même, de n'avoir pu
parler avec tout le monde tant le temps passe vite, les sujets nombreux et les discussions vives!
* la gamme de Pythagore était basée sur la division de la vibration d’une corde et les
rapports de fréquence 2 pour l’octave et 3/2 pour la quinte ;
la gamme de Zarlino ajoutait le rapport 5/4 pour la tierce majeure
et se rapprochait de l’harmonie naturelle mais devait utiliser un subterfuge pour assurer des transcriptions justes et définir des altérations : les dièses et les bémols.
(NDLR)
¹- Joseph-Ermend BONNAL par Michel D’Arcangues, chez Séguier.
PS : je demande à ceux qui sont arrivés en retard à cause d’un article du blog où je n’ai pas corrigé
l’heure du début de la soirée, de m’excuser.
Café littéraire du mercredi 12 janvier.
Après le café-philo qui a réuni une grande et brillante tablée sur la phrase "la fin justifie t-elle les moyens?", Jean
Fogliani a émis l'idée que nous pourrions nous retrouver chez lui, le mercredi 12 janvier à 16 heures pour un café-littéraire. Ce délai nous permettra de nous y préparer et de rechercher les
romans, essais, poèmes...que nous souhaitons présenter à la discussion ou, plus simplement, à l'écoute de toutes celles et ceux qui nous rejoindront.
Soirée "HAÏTI" à La Verdière.
Le mercredi 20 janvier 2010, j’écrivis, pour inaugurer mon blog perso, un article sur le séisme du
12 ! C’est une date qui fait l’histoire et que je retiendrais comme un repère de cette année 2010. Longtemps encore on parlera de cette journée là où beaucoup d’Haïtiens
périrent.
Puis est arrivée cette soirée du 10 octobre où Maryse et Jacques Sorret, avec toute la gentillesse et la
compétence qu’on leur connaît, ont organisé une projection vidéo de leur voyage, cet été, à Haïti. Je ne reviendrais pas sur les motifs qui les ont projetés, quelques mois après le séisme, au
milieu du pays en « reconstruction », Jacques l’ayant très bien expliqué lors de la présentation qu’il fit de leur « expédition » !
Maryse a réalisé deux films mixant vidéos et photos fixes sur des musiques judicieusement choisies pour
mettre en valeur le drame et l’espoir. Dans la première partie dynamique, puisque filmée par la fenêtre d’une voiture en un long travelling se succédaient destructions d’immeubles, rues
défoncées, maisons encore miraculeusement debout et foule bigarrée.
Le parti pris de Maryse a été de montrer, selon ses ressentis et sa connaissance ancienne, hérités de
précédents voyages, la pluralité des situations et les inégalités de traitement.
On a vu les camps de toile où les conditions de vie sont très dures, les villas sur la colline protégées
et spectatrices du chaos, à leurs pieds et les plages pour les touristes américains hors du monde dévasté.
On a vu les petits marchés où règne la débrouille et où la vie des sinistrés s’organise malgré le
désastre, l’état catastrophique des voies de communication qui ne facilite pas les échanges et qui a sûrement ralenti, dans les premiers jours, l’arrivée des secours.
On a vu l’espoir de jeunes chanteurs, l’effort de maintenir une scolarisation pour les enfants dont de
nombreux sont des orphelins.
On a vu les efforts et les 4x4 des organismes humanitaires et ceux frappés du sigle de l’ONU
(UN).
On a vu ce que l’on souhaitait voir, chacun étant interpellé, touché par l’une ou l’autre des images qui
défilait sous nos yeux. Je n’oublie pas certaines d’entre elles humoristiques qui sont autant de pieds de nez à la mort.
La deuxième partie, plus intimiste, nous fit voyager dans cette partie d’île en un rapide raccourci
historique et dans laquelle nous vîmes, un peu plus souvent, nos deux hôtes et leurs amis.
Nous remercions la quasi totalité des Gens de Pays verdièrois qui ont pu se déplacer d’avoir assisté à
cette projection et encore merci à Maryse et Jacques pour leur performance, leur accueil (boissons offertes) et leur engagement dans notre association.
Conférence "La vie du big bang à l'Homme"
Jean Lefèvre et Jean Fogliani.
C'est vendredi 20 août que Gens de Pays avait convié ses adhérents et ceux du Foyer Rural à venir écouter deux de leurs adhérents qui, par
leur engagement, leur travail, leur pugnacité même, sont parvenus à nous intéresser par leurs démonstrations, leurs récits, leurs anecdotes à "La Vie du Big Bang à
l'Homme". Soirée riche et conviviale dont vous pourrez trouver le prolongement dans les pages du blog ce qui pourra vous permettre, si vous le souhaitez d'y faire vos
commentaires.
Un grand merci et un grand bravo à eux deux; ils justifient pleinement l'existence de notre association qui a basée toute sa "stratégie" sur le lien
et l'animation des adhérents.
Pique-nique au lavoir.
Pas d’envolées lyriques pour rendre compte du pique-nique des Gens de Pays, hier au lavoir des Gleyes, le
Mistral s’étant chargé de faire envoler chapeaux et couverts.
Les amis et les amis des amis se sont retrouvés près de lavoir pour une journée de détente, de rencontres
et de palabres. Moments paisibles et reposants où chacun trouve son compte et où les liens se resserrent ; nous n’avons pas beaucoup d’occasions de nous abandonner à des farnientes sur
l’herbe mais nous savons apprécier ces réunions intimes, sereines et conviviales.
La prochaine fois que nous nous rencontrerons, ce sera pour entendre nos amis Jean L et F nous parler de
la vie ! Programme ambitieux, gageure ? Nous verrons bien et, à l’avance, nous les remercions pour le travail qu’ils ont effectué pour préparer cette conférence.
Venez nombreux et en avance, il n’y aura peut-être pas de places pour tout le monde !
Apéritif philo-socio-littéraire
Préambule : pour ne pas abuser du privilège que me donne la libre rédaction de ce blog, j’invite tous les
adhérents qui le souhaitent, à me faire parvenir leur contribution qui paraîtra lors d’une prochaine mise à jour.
Voici le théâtre, un théâtre où le rideau se lève chez Alice au pays des Merveilles. Un théâtre de verdure, un jardin
extraordinaire avec sa balancelle, sa mare aux nénuphars, sa petite cabane en bois, son frais ombrage, l’autel aux victuailles, le logis de Linda et celui de Jupiter, dieu du ciel et de la
lumière, dispensateur des biens terrestres…
Chacun, ici, joua son rôle au naturel : Linda en hôtesse accueillante et chaleureuse, Jean en pédagogue imbu
c’est-à-dire pénétré profondément d’idées et de sentiments qui l’honorent, et Pierre, Annie, Nicole et les autres ; presque tous parlèrent, réagirent, réfléchirent avec leur langage, leurs
envies, leur expérience et leurs émotions sur le sujet qui les réunit ou les sépara mais qui les intéressa le temps d’une soirée, sans faire fi de l’apéritif.
Le sujet tournait autour des efforts que nous étions prêts à faire pour participer à la conservation de l’espèce
humaine sur Terre. Le débat dégagea une dichotomie entre deux attitudes devant l’enjeu : l’une qui consiste à penser, à dire ce qu’il faut faire, individuellement, dans son pré carré et à
titre d’exemple et commencer, sans attendre, sa propre évolution vers une consommation responsable que l’on qualifie volontiers de solidaire et l’autre, qui pense que l’enjeu est politique et que
des solutions doivent être proposées, réglementées et même imposées par les états et leurs représentants.
Si Jean Fogliani avait ouvert le débat, hier, en exposant les raisons qui le conduisent à penser qu’un changement de
mode de vie est indispensable urgent et salutaire, il ne faut pas que j’oublie de le remercier d’avoir lancé l’idée d’après-midi philo. Il avait d’ailleurs inauguré le concept chez lui lors d’un
goûter en lançant le premier sujet « Mieux vaut éclairer que briller ».
Aussi bien chez Jean que chez Linda, qui prit la suite, en attendant d’autres candidatures, les Gens de Pays
répondirent présents. C’est l’occasion de vous demander si un sujet, une date, un lieu de rencontre s’imposent à votre envie de continuer l’expérience, de nous le faire savoir pour que nous
communiquions les infos lors d’une prochaine mise à jour du blog.
Notez cependant, dès aujourd’hui, que le bureau de Gens de Pays a décidé de vous réunir le 15 août à 11 heures au
Lavoir des Glayes pour un apéritif à bâtons rompus.
Le PELVOUX et Gens de Pays, une histoire d'A...
La soirée du mercredi 23 juin 2010 fut comme toutes ces soirées où les souvenirs s’imposent, où le temps passé remonte
à nos mémoires, où chacun veut partager ou faire partager ses expériences, son vécu, ses angoisses ou ses joies en rendant compte d’une expérience qui s’éloignant dans le passé s’éclaire d’une
lumière nouvelle et de récits contradictoires mais qui sont, même si les contours n’en sont plus tout à fait nets, idéalisés et capables, à eux seuls, de faire naître des sourires nostalgiques
dans des regards qui s’évadent.
L’actualité se chargea bien de nous ramener sur terre et assez
ironiquement lorsqu’on pense au pied de ce Mont Pelvoux, combien cette Terre si belle, si sereine, si naturelle peut être habitée par des humains si violents, si avides, si noirs.
La veille, Yvette et Bernard nous avaient reçu avec toute l’attention et la gentillesse qui les caractérise
facilitant, grandement, des retrouvailles bucoliques. La longue promenade qui nous amena, en groupes dispersés, à la Maison du Parc et le retour, après une halte pédagogique dans la dite Maison,
nous préparèrent à la rando du lendemain.
Le jeudi, donc, avant de plonger dans l’aventure annuelle qui conduit les Gens de Pays à se lancer à l’assaut d’un
« exploit », nous nous préparâmes, dans le pré de Mme Carles, déployant nos bâtons, chaussant nos godillots de montagnards, nous enduisant de crèmes et nous motivant, les uns bardés de
certitudes, certains d’indicible inquiétude, d’autres annonçant, haut et fort, qu’ils n’iraient pas jusqu’en haut et tout ceci dans la bonne humeur. Car « tout en haut » cela voulait
dire le dôme du Glacier Blanc, l’inaccessible, le graal.
La montagne sereine nous attendait et comme à la petite chèvre blanche de Mr Seguin, nous fit bon accueil. Les
torrents torrentaient, les pierres pierraient, les marmottes marmotaient (conjugué à l’imparfait de l’indicatif, le deuxième « t »
disparaît mais le plaisir demeure) et le plaisir croissait. De névé en névé, des pierriers en pierriers, de cascades en cascades la colonne progressait et atteignit le refuge. Nous pûmes, alors,
nous lamenter, un peu, sur le recul des glaciers, en rendre responsable le réchauffement de la planète, certain allant jusqu’à proposer une intervention de notre Président… de la République car
notre Présidente, en catimini, me fit savoir qu’elle ne se sentait pas de taille à régler le problème mais qu’elle se sentait prête, en revanche, à se restaurer eu égard au fait que nous en
avions tous besoin, l’un d’entre nous nous ayant devancés, tenaillé par un besoin physiologique puissant.
Soudain, face à ces monts sublimes, ce ciel pur, cette atmosphère sportive de gens affalés sur les rochers, heureux
d’avoir vaincu, nous nous sentions immortels. Quels que soient les soucis, les tracas de la vie quotidienne, pendant un instant, devant ce décors, les rites de la civilisation s’estompent et on
est seul, seul avec soi-même.
Invulnérables, provisoirement immortels, chevaleresques, Bernard, Maurice, Jean, Gérard, Pierre (si j’en oublie
qu’ils me pardonnent) ont sauvé le sac à dos d’une jeune alpiniste, soigné les bleus d’escaladeuses un peu moins jeunes et amusé des femmes de
promeneurs beaucoup plus vieilles mais c’était en fin de journée et tout le monde était, un peu, fatigué.
En conclusion, pas de phrase genre « ce fut une bien belle journée » mais un souhait et déjà deux
projets pour la prochaine fois ; nous sommes décidés à nous attaquer à d’autres conquêtes, à bon entendeur, salut !
Les pierres sèches, une après-midi sur les restanques et au pied des murs...
Le PNR ( Parc Naturel Régional), la commune, qui brillait par son absence, le Foyer Rural, les Sorret, Cyril Victorion
accompagnaient, pour une balade chantée, Renat Sette, le maçon-chanteur et les organisateurs avaient convié ceux qui étaient intéressés par ce patrimoine, à se joindre à eux.
Une boucle devait conduire le groupe, d'une cinquantaine de personnes, du lavoir de Fontvieille à la salle des fêtes, via le quartier St Roch, les Ferrages et l'auberge du pont.
{Fontvielle est l'une des six sources qui irriguent encore les vallons autour du village. Au Moyen-Âge, les sources étaient les points de rencontre d'activités journalières. En effet, c'est là
que les habitants venaient puiser l'eau potable, faire boire les bêtes de somme et les troupeaux, faire la "bugade" c'est-à-dire la lessive. Pour la source de Fontvieille qui se trouve dans
un hubac, ces corvées étaient rendues périlleuses en hiver et les archives de la commune font état, au millieu du XVII° siècle, d'une doléance des habitants du village au seigneur, pour que
soient érigées des fontaines dans le village "pour éviter que nos bêtes et nos gens se rompent les jambes sur la glace en allant à la source".
L'eau de la source du Puy d'Auberge fut canalisée et par gravitation, le long de rigoles à flanc de colline, permit d'alimenter jusqu'à neuf fontaines.}
De Fontvieille, le long du ruisseau du Pont, nous dépassâmes les vestiges d'une magnanerie, ceux d'une distillerie de lavande et nous gravîmes le piton jusqu'aux Frères.
{Sous le CD 554, presque à hauteur de l'ancienne école des Frères, on peut encore observer le soubassement d'une de ces fontaines où un panneau indiquait "Interdit de laver les tripes". En 1854,
une épidémie de choléra avait fait plus de cent victimes au village et des mesures de prophylaxie dûrent être prises pour l'enrayer. C'est ce panneau qui doit être à l'origine de la réputation
que firent, aux Verdièrois, nos voisins de Varages qui les traitaient de" mangeurs de tripes mal lavées!", insulte à laquelle nous répondions en les traitant de "mange limaces" et
autes joyeusetés du même tonneau.}
C'est à St Roch que Sette nous entretint de la technique d'un four à chaux devant l'emplacement probable de l'un de ces fours.
{ Au quartier de la Gipière, lieu où l'on trouve du gypse, matière première pour les fours, d'anciennes carrières se trouvaient sur le tracé du CD 30, face à la déchetterie. Elles étaient
encore exploitées au XIX° siècle avant la généralisation du mortier à base de ciment.}
Aux Ferrages, Sette chanta deux chansons en provençal à capella et sa voix se perdit dans le vallon du Glouton. Sorret nous présenta son travail de restauration du dernier moulin à
farine. Jacques conduit un nettoyage, du bassin de rétention, des abords du moulin qui est dans la famille Laurans depuis 1911, date à laquelle Marie de la Cadette l'acheta au marquis de
Forbin.
Renat Sette nous exposa, longuement, les techniques de la construction d'un mur en pierres sèches qui est à l'origine d'un livre sur le travail des murailleurs, en présence de l'un des cinq
murailleurs qui l'édifièrent en 2009, Cyril Victorion. Sorret nous en fit un historique succint qu'il devait compléter, par la suite, par une vidéo-projection des travaux du mur.
{ Des six moulins seul celui-ci résista à la destruction complète. Le seigneur construisait le moulin, l'entretenait et faisait respecter le droit de ban qui s'applique à tous les paysans de
son fief. Ce principe de monopole que l'on retrouve pour les fours à chaux, le four banal, le pressoir banal ... est une pièce capitale de l'organisation féodale et marque la prise de
pouvoir économique et technique du seigneur sur une aire d'activité correspondant à son fief.}
Sous les platanes du Pont, Sette évoqua le travail des caladeurs et J.Lefèvre, maire de La Verdière de 1994 à 2000, nous éclaira sur les travaux de restauration de la calade du lavoir du Pont par
"Alpes de lumière" et la remise en eau de l'abreuvoir. Puis Renat chanta la chanson du "chemin de st Jacques".
{ Ce lieu était un lieu incontournable pour abreuver les troupeaux de moutons qui transhumaient, aussi bien pour ceux qui allaient estiver dans les Alpes que pour ceux qui venaient hiverner dans
la plaine. C'est aux Cèdres que les troupeux se reposaient avant de reprendre la route.}
Le Président du Foyer, R.Françon aidé d'un bataillon de charmantes adhérentes, nous offrit un goûter et, c'est tous attetifs que nous écoutâmes la conférence que nous donna Claire,
architecte-urbaniste, sur les pierres sèches dans le monde!
Longue et belle après-midi pour laquelle de nombreuses bonnes volontés s'employèrent.
Que toutes et tous soient remerciés pour leur engagement et leur présence; encore une fois ce sont les absents qui eurent tort.
JOURNEE A ST MICHEL L’OBSERVATOIRE
Disons-le tout net, je ne conduisis pas le groupe sur la bonne route , de bon matin. Pourtant la matinée s’annonçait
belle, l’humeur printanière, les augures favorables. Nous partîmes confiants et par de courts détours, nous arrivâmes, enfin, au col de la Mort d’Imbert. La promenade que nous nous apprêtions à
faire s’annonçait facile et devait nous conduire des gipières aux Roussons et par le col de l’Escourtéja dans la forêt de Pélissier. Par les futaies de pins noirs d’Autriche originaires d’Istrie
et utilisés pour reboiser les Alpes du Sud, à la fin du XIX° siècle, l’itinéraire permettait de boucler une balade de 8 kilomètres environ pour nous ramener au col où nous pique-niquâmes.
L’après-midi devait être consacré à la visite de l’Observatoire.
Nous y fûmes cavalièrement accueillis ; autant dire que l’on ne nous attendait pas, mais les intervenants qui
nous prirent en charge purent faire étalage de leur grande compétence et de leur maîtrise pédagogique pour nous expliquer le fonctionnement de ce télescope qui fut un des plus grands du monde et
nous faire part de leur immense savoir et de leur incommensurable ignorance. Dans le domaine de l’espace l’infiniment petit voisine avec l’infiniment grand et le petit terrien que nous sommes a
beaucoup de mal à trouver sa place.
Il reste que nous en demandons encore et que l’astrophysicien Slim Hamdani nous a mis l’eau à la bouche. Nous voici
sur le chemin d’un nouveau projet « astronomique ».
SOIREE ASTRONOMIE ET MUSIQUE
Après-midi placée sous les meilleurs auspices, ceux de nos hôtes d’un soir Edwige et Jean dont le souci de
l’organisation alla jusqu’au plus petit détail. Ils s’étaient adjoints un Jean-Louis musicien et des amis disposés à partager leur repas, leurs émotions.
Donc, adhérents de Gens de Pays et amis se rassemblèrent dans le petit théâtre de Chicheri sur des airs de guitare de
J.Louis Morard, poète et musicien dont les accords touchants allaient rythmer la soirée.
La musique valait bien toutes les paroles d’accueil que l’on eût pu prononcer en de telles circonstances et permit, à
chacun, de s’installer pour écouter la conférence de Jean. Le sujet était vaste, l’exercice ambitieux, le prétexte étant une soirée pour regarder le ciel.
Soirée astronomie et musique annonçait le programme qui allait être respecté.
Dès avant les Grecs, de nombreuses civilisations avaient une connaissance du cosmos mais leurs systèmes de réflexion
restaient naïfs et imprégnés de mythologie et sont difficiles à dater mais tout fait penser que l’homme s’est très rapidement approprié le ciel en dessinant, à sa guise, des constellations
d’étoiles en leur donnant les noms, le plus souvent, d’animaux. Jean fit le choix de commencer à Ptolémée qui, dans son Almageste, propose un modèle géocentrique du monde qui sera accepté
dans le monde occidental et arabe pendant quatorze siècles ; alors bien sûr, lorsque Copernic au XVI° et Galilée au XVII° proposèrent leur système héliocentrique ils furent traités
d’hérétiques.
Cela n’a pas perturbé Jean qui passa à Képler, Huygens, Cassini, Newton, Le Verrier, Halley à la vitesse de la lumière
ou presque. Déjà la gageure nous apparaissait mais le public fit front et Jean enchaîna l’histoire, les sciences, la chimie, la géographie nous bombardant de nombres de plus en plus grands, de
mondes de plus en plus infinis, d’hypothèses de plus en plus folles !
Il tint, à plusieurs reprises, à nous ramener à ce que nous sommes, de petites poussières de particules, et, dans la
tiédeur de cette soirée d’août le Big-Bang semblait s’éloigner encore de nos consciences. Cependant nous étions bien là, tous unis autour de Jean, pour apprécier le travail du conférencier
produit à notre intention.
S’ensuivit un apéritif autour du miroir de la piscine ronde et, avant d’ouvrir l’auberge espagnole, Jean décidément en
verve, accompagné par J.Louis à la guitare nous interpréta avec beaucoup d’engagement, à l’image de son auteur, la quête, tirée de l’opéra « l’homme de la Mancha » de Brel. Edwige, à
son tour, avec charme et émotion, chanta pour nous « Tu verras, tu verras » de Nougaro rendant ainsi hommage à deux poètes que nous sommes nombreux à aimer et qui doivent chanter encore
au milieu des étoiles.
Plus bruyantes furent les tablées pendant le repas.
Dans la dernière partie de la soirée et jusqu’à tard dans la nuit, tous les regards se tournèrent vers le ciel pour
partir à la redécouverte des constellations, des planètes qui, ce soir là, étaient dans le ciel de La Verdière. Trois lunettes et télescopes permirent des observations plus pointues ; j’en
connais qui se contentèrent de regarder passer les étoiles filantes mais, chut, le but de la soirée n’était-il pas, aussi, de rêver ?
Un très grand merci à Edwige, Jean, Jean-Louis et à tous ceux qui, par leur présence,
contribuèrent à la réussite de la soirée.
CONCERTS CLASSIQUES
Les concerts se suivent sur le Parvis de la basilique à St Maximin, dans la cour du Château de Peyrolles, sur les places du Puy Ste Réparade avec toujours la même qualité et le même
plaisir partagé par celles et ceux qui ont le loisir de les entendre.
L'été des villages s'enrichit d'année en année et les communes rivalisent pour offrir de plus en plus de spectacles gratuits de qualité; ces communes bénéficient, lorsqu'elles les sollicitent,
des aides des Conseil Général et Régional qui mettent l'accent sur des étés culturels.
Les touristes, en tout cas, en profitent!
CONCERT à VARAGES
Nous sommes en été. En cette après-midi vieillissante, la fraîcheur de ND de Nazareth pose, sur nous, son apaisante haleine.
Nous y retrouvons Pierre et Colette et, plus bas, dans la nef, nous apercevons Adeline et Michel et Marc, aussi. Dans le cœur, devant l’autel,
une viole de gambe s’appuie, nonchalante, sur le clavecin de bois vernis gardés par trois lutrins, sentinelles immobiles.
Guy Laurent promène son imposante silhouette à la Pavarotti, il est déjà dans son monde merveilleux et baroque.
L’église de Varages se remplit de chuchotements et de raclements de chaises.
Guy Laurent chausse ses lunettes de myope et, de sa belle voix de ténor, présente le concert qu’il s’apprête à donner avec son Ensemble Instrumental Soliste : un quatuor ; avec, aux
flûtes, J-Michel Hey et G.Laurent, à la viole, A.Lassalle et au clavecin, C.Bétirac.
Le thème de concert est « Musiques au temps de Jean Daret, peintre provençal » en hommage au peintre aixois dont deux des tableaux qui
ornent le cœur de l’église viennent d’être restaurés.
Le concert débute par une Suite en trio en do mineur de Pierre Gautier dit « de Marseille ».
L’atmosphère est translucide comme un verre gris-bleu et la musique entraîne à fermer les yeux. Symphonie, Air, Passacaille, Sommeil, quelle
étendue d’émotions depuis le piano-pianissimo jusqu’au forte-fortissimo. Marie nous disait, un jour, ne pas être émue par le son du clavecin mais, ce soir, sous les ogives de ND de Nazareth,
chaque corde pincée résonne dans ma tête comme un son perdu qui remonte du fond des siècles.
Notre voyage au cœur du baroque provençal, avec l’autorisation sonnante et trébuchante de Lully, se poursuit avec le baroque français de
M-A Charpentier entre autres.
Après un court entracte, Guy Laurent emploie toute la pédagogie dont il est aussi passé maître ( ce fut son premier métier) pour nous présenter
la deuxième partie du concert avec des oeuvres de P-D Philidor, de J-H d’Anglebert, de P.Gautier et de J.Hotteterre.
Il interprète un Petit motet :Ad te clamo dont l’ampleur monte jusque dans les cintres de la petite église. Des étoiles qui sont autant
d’aiguilles rouges, vertes, bleues, dorées et qui me piquent les yeux.
Pas de bis convenu, de salutations en n’en plus finir, d’applaudissements cadencés comme on a l’habitude maintenant d’entendre, mais une sortie
digne, noble après une prestation de haut niveau et d’une « discrétion » que, pour ma part, je prends comme une preuve de grande classe.
Une après-midi qui se termine par un apéritif dans le jardin du presbytère.
APERITIF LITTERAIRE A VARAGES
Pierre MAGNAN signait ses livres au parc de l'Enclos, ce samedi en soirée.
Sous l'ombre tutélaire de platanes centenaires, l'écrivain provençal Pierre Magnan, s'est prêté, après les dédicaces, à une conversation à bâtons rompus avec les spectateurs, ses
admirateurs...
Il a évoqué ses souvenirs de jeunesse, très rapidement sa relation avec Thyde Monnier, Giono et Manosque où il est né, ses grands mères qui lui racontaient des histoires en Provençal et qui
l'ont inspiré pour ses romans qui sont, de son propre aveu, des fictions car "heureusement j'ai assez d'imagination pour inventer des histoires".
Je vous recommande son dernier roman paru chez Denoël: Chronique d'un château hanté, roman baroque qui raconte l'histoire de six générations de provençaux autour d'un arbre
mystérieux. Pour les amateurs de romans historiques où rien n'est vrai et tout est "historique".
BALLET A ST MAXIMIN
Les gens de Pays ne se sont pas précipités au Jardin de l'Enclos pour voir évoluer les danseuses et danseurs du ballet de l'opéra. Ceux qui y étaient ont assisté à une prmeière partie
un peu emphatique heureusemnt rattrapée par une deuxième partie beaucoup plus dynamique avec des chorégraphies beaucoup plus élaborés et des numéros de danseurs plus performants, en
particulier, "je suis comédien" avec Laurent Pichon et "A l'encre rouge" avec tous les danseurs.
Concert à Moissac
Samedi à 21h, nous avions rendez-vous avec un quintette de l'Orchestre de l'Opéra de Toulon, dans les Jardins du château de Moissac-Bellevue.
Au pied du grand escalier composé d'une volée de douze marches et orné de deux pots à feu qui n'ont pas l'air à leur place, le podium est dressé sous la terrasse que domine l'imposante
façade d'une grande bâtisse dont la symétrie, les grandes et hautes fenêtres, la porte vitrée qui ouvre sur un grand hall éclairé par un lustre pompeux et les quatre rangs de génoise,
confèrent une certaine noblesse. Bien adapté à une fonction rurale, l'ensemble était la propriété, avant la révolution, du Duc de Coriolis qui le vendit à ses fermiers.
Ce soir de juin, le propriétaire prête le lieu à la commune qui accueille un concert subventionné par le Conseil Général du Var.
Le quintette composé de deux violons, un violon alto et un violoncelle nous donne une pièce de Schubert.
Le mistral, qui s'invite, perturbe par ses sautes d'humeur, une exécution romantique dans laquelle le premier violon peut donner toute sa sensibilité. Dans les bruissements du feuillage de deux
micocouliers qui embrassent la façade, les notes claires résonnent dans la nuit qui tombe. Les partitions peuvent s'envoler, les pupitres s'affaler, la magie de la musique est la plus
forte.
Dans la deuxième partie du concert, une trompette vient s'ajouter aux cordes qui s'enrichissent d'une contre-basse pour un récital baroque. Tellemann est au programme, Haëndel aussi, de
même que Clarke*. La magie de la trompette qui claque sur la façade opère et réchauffe un public frigorifié mais attentif et conquis.
Pour finir cette agréable soirée, l'ensemble nous gratifia d'un arrangement jazzy d'un extrait de West Side Story de Lionel Bernstein ( c'est du moins ce qu'il me semble, le titre du morceau
s'étant perdu dans la nuit étoilée et de plus en plus fraîche.)
*Jeremiah Clarke (1674 - 1er décembre 1707) fut un compositeur anglais dont les
deux œuvres les plus connues aujourd'hui, intitulées « Marche du Prince de Danemark » et « Trumpet Voluntary », ont été pendant très longtemps attribuée à Henri Purcell Il s'agit de pièces dans le style du Grand Siècle, comportant une partie de trompette qui sont des morceaux de bravoure pour cet instrument.
On pense que Clarke est né à Londres. Il a
été élève de John Blow à la maîtrise de la cathédrale Saint-Paul et devint plus tard organiste de la Chapelle Royale d'Angleterre. Il se suicida à la suite
d'un chagrin d'amour.
Soirée éco-citoyenne à la salle Fontvieille.
Le Foyer des Jeunes a organisé une soirée de projections-débats sur le thème "que mangeons-nous?"
Une assistance réduite mais passionnée et convaincue! Comment pourrait-il en être autrement quand nous est promis un avenir culinaire aussi sombre? Les films sur la culture de la tomate, du
froment et, cerise sur le gâteau, sur les OGM, laissent présager un futur( déjà présent malheureusement) radieux pour des assiettes poubelles!
Les interventions limitées ont lancé un débat qui n'a pas fini de nous mobiliser, celle du maire de Correns, village Bio a recadré les enjeux.
J'en ai retenu, parce que j'adhère à cette vision réaliste, que le Bio n'est pas LA solution mais UNE solution aux problèmes de la nutrition et l'argument essentiel, à mes yeux, c'est
que cette pratique poussera, inévitablement, l'agriculture à être plus économe, plus diverse, plus solidaire! Retrouver et développer la DIVERSITE. N'est-ce-pas le maître mot de la
philosophie de l'avenir? C'est le combat que mène, à sa façon, Kokopelli (www.kokopelli.asso.fr) en protégeant contre les multinationnales
style Monsanto, la diversité des semences.
Robert Françon peut recommencer ce genre d'animation, il recevra, sans faille, le soutien et l'appui, si nécessaire, des Gens de pays.
*****
J.Sorret a organisé une journée à Cadarache, le mercredi 15 avril.
Nous étions neuf pour visiter l'installation de recherche TORE SUPRA, le plus grand tokamak à aimant supraconducteur
du monde, première marche-la deuxième sera ITER , vers 2018- vers la fusion nucléaire sur la Terre! Nous avons fait le tour du site de Cadarache et visité les installations de CEDRA ( Centre
d'Entreposage des Déchets Radio Actifs). La matinée s'est terminée au Château de Cadarache où nous avons pris un repas convivial certes, mais dont la qualité n'était pas du tout à la hauteur du
cadre.( Les fenêtres de la salle à manger donnent sur le confluent du Verdon et de la Durance. ) Une deuxième demie journée devait permettre de visiter le site qui recevra ITER.
Photo:B et Y Jaussaud
Pierre, en verve, avec faconde et humour se demande Pourquoi ? Il utilise la technique des cinq pourquoi ( five
why's) à la base de la recherche de la qualité et c'est bien de cela qu'il s'agit, concernant les rapports et les liens qu'entretiennent et tissent Les Gens de Pays! Mais puisque c'est Pierre, et
que lui c'est lui et que c'est pour cela que nous l'apprécions tant, il transforme l'exercice en six parce-que que j'utiliserai sans modération pour raconter nos deux journées.
Je me contenterai, juste, de l'illustrer par deux photos, pour ne pas surcharger le blog, les autres restant à votre disposition.
Christian.
POURQUOI …?
Pourquoi après Prapic, après l’Eychaudas, après les Bans, après le Glacier Blanc, pourquoi, après tant de soleils, tant de superbes
sorties montagnardes et tant de moments de plaisirs partagés, nos deux derniers jours dans de Hautes Alpes si pluvieuses me laissent-ils un tel sentiment de plaisir ?
Pourquoi ?
Un éphémère célibat, partagé avec ceux de Patricia et de Marie-Odile ?
On en rêverait, bien sûr !
Mais, belles dames, ne vous formalisez pas…Quelle que soit la qualité de nos moments communs, les présences de Colette, de
Jean-Pierre et de Claude ne m’auraient sans doute apporté que plus de plaisir encore.
Le punch et le nougât de Migonnet…?
Ça peut jouer…Ils étaient fameux et on s’en souviendra…
Les moments d’étonnements à la découverte des mines d’argent ?
Etonnement par l’histoire de la mine, par son fonctionnement.
Prise de conscience des conditions d’exploitation tout au long de ses deux vies.
Etonnement, pour finir, par la découverte d’une oeuvre sans connaître le discours de l’artiste, mais étonnement sans doute plus grand
encore à la découverte du discours en question…
On commence à cerner, mais il n’y a sûrement pas que ça…
La contribution, même modeste, apportée à la pollution générale par l’un des écologiste les plus intégristes que j’aie jamais connu,
montant pour la première fois dans un 4X4 Diesel pendant plusieurs dizaines de kilomètres, sur mon invitation ?
Là, sans doute, ça commence à compter sérieusement…
La majesté de la cathédrale d’Embrun, les ocres et roses de l’Abbaye du Boscodon, ses bardeaux, la beauté de ses charpentes en mélèze
et la perfection de la restauration en cours ?
Bien sûr, bien sûr, superbe… Mais ce n’est sûrement pas tout…
La sémantique originale d’Yvette et de Bernard, qui s’obstinent à nommer “apéritif d’accueil” une somme de gourmandises propres à
faire passer pour médiocre pitance le pique-nique le plus copieux de n’importe lequel de leurs convives ?
A l’évidence, la qualité de leur accueil tient une énorme place dans le plaisir de toutes ces promenades… Ils la renouvellent chaque
année, avec la même chaleur et la même générosité…
Alors, cousins, c’est certain, votre part dans ce plaisir est énorme et prépondérante. Là, on est dans le vif des raisons, et merci
pour tout ça.
Mais il y a sûrement, cette année, autre chose encore…
Ah ! …Le pique-nique sous la pluie ! A peine protégés par les arbres, voilà…
Là, Je crois qu’on touche au but…
Je ne sais pas qui, devant la pluie du matin, a eu le premier l’idée de remplacer la marche montagnarde initialement prévue par la
visite de l’Abbaye du Boscodon. Je ne sais pas non plus qui a enrichi cette idée par celle d’un arrêt à Embrun…
Je sais en revanche que l’unanimité a été immédiate.
Je sais aussi que, malgré tous ses efforts, même la pluie n’a su gâcher ni cette improvisation réussie ni notre plaisir d’être
ensemble.
Et je crois que, le temps avançant, ce plaisir se renforce à chacun de nos nouveaux partages.
Il peut neiger l’an prochain en juin à Pelvoux, j’y retournerai.
…Et j’espère que Colette pourra venir.
Pierre
Mati et le vin.
"Je souhaite vous convier à une sorte de balade un peu sensuelle, un peu gourmande dans l'univers du vin, de son histoire, de sa symbolique."
Mati nous a donc emmenés, agrippés à sa robe couleur de grappe de raisin, à travers l'histoire, de la mythologie à l'époque moderne, à la découverte du vin , du côté
des Femmes.
S'il me fut donné d'entendre que les femmes : " pour toutes sortes de raisons religieuses, morales, économiques, politiques " eurent des relations compliquées avec
le vin, mon expérience et la démonstration de Mati me fondent à dire qu'il n'en est plus rien et qu'elles savent bien en parler, bien le faire et bien le boire.
Mati a eu l'excellente idée d'appeler les témoignages de grands écrivains, dont la grande Colette, et la délicatesse de faire lire leurs textes à ses amis. La
respiration littéraire lui permettant, à chaque fois de rebondir et de récupérer un auditoire conquis à sa cause et à celle du breuvage béni des dieux.
La dégustation fut un moment privilégié de la soirée parmi d'autres. Elle nous permit, sous la baguette de Robert, de découvrir, de reconnaître et d'apprécier les
crûs choisis.
Sans que cela prenne l'allure d'une bibliographie, quoique toutes les bibliographies ne soient pas aussi digestes que celle-là, voici la liste des vins
goûtés:
- un Chardonnay bio 2010 de Mme Odile Cavard ; Les Beynes mis en bouteille au Puy-Ste Réparade au domaine de Mas Thibert.
- un rosé de Loire 2009 mis en bouteille pour les Celliers des Terres de Loire.
- un Beaujolais-Villages 2009 mis en bouteille par Thorin à Quincié en Beaujolais.
- un Syrah d'Elodie Dieudonné, médaille d'or du concours des Féminalise de Beaune en 2011 et mis en bouteille au domaine de Cantarelle à Brue Auriac.
- un Gewurztraminer 2007 de Lucien Albrecht mis en bouteille à la propriété à Orschwihr.
Et, cerise sur le gâteau, un flacon tiré du sable de la cave de nos hôtes d'un soir lumineux :
- un Chambolle Musigny de 1996 de Morin Père et Fils, négociants à Nuits-St-Georges.
La soirée, sous les platanes et près de la source des Gleyes, se continua par une "auberge provençale" pendant laquelle la dégustation de bonnes bouteilles de nos
adhérents accompagna tartes, soupes, flans, pizzas...
Le prochain rendez-vous est, au même endroit, même heure, le 14 août pour un apéritif suivi d'une auberge provençale et baletti.